Les Choix

Les tracés se feront point par point, à l’échelle 1, sur la table à dessin. On calculera chaque point de la courbe en fonction de sa position par rapport à l’axe, pour un premier jet, on fera, par exemple un point tous les 1/10iéme de la longueur totale du pavillon, si on désire augmenter la précision, on peut prendre 1/20ième, voire plus pour les perfectionnistes, ensuite, il suffit de relier tous ces point du tracé en s’aidant d’un pistolet à dessin. Pour la forme tractrix, étant donné que la formule est difficilement retournable, on pourra se servir de la définition de Voigt pour réaliser un tracé graphique directement sans calcul des points intermédiaires. Toujours sur la table à dessin, on tracera à l’échelle 1 l’axe du pavillon, le rayon de la gorge (en prenant soin de laisser à gauche de ce rayon une place égale au rayon de la bouche) et le rayon de la bouche, distants l’un de l’autre de la valeur de la longueur calculée du pavillon. Ensuite, on taillera une règle dont la longueur est exactement égale au rayon de la bouche du pavillon, sur cette règle, on tracera, avec précision un repère qui sera situé au 1/10ième ou au 1/20ième de sa longueur. On posera l’extrémité de la règle (celle qui est située du coté opposé ou on a tracé le repère) sur l’axe du pavillon et le repère sur l’extrémité du rayon de la gorge on marquera l’autre extrémité de la règle sur le papier, et on recommencera cette opération autant de fois que nécessaire en glissant la règle de façon à ce le repère vienne sur le point précédamment tracé pour tracer le point suivant, ceci jusqu’à la bouche où la règle est alors perpendiculaire à l’axe du pavillon. Il va de soi que la précision du tracé de chaque point doit être la plus grande, les marquages suivants en dépendent.

Cas particuliers des pavillons de grave

Les pavillons destinés aux fréquences les plus basses sont longs et encombrants, ces encombrements sont incompatibles avec une salle de séjour classique (eh oui, toujours le War…) , la solution consiste à réaliser des profils de section rectangulaire plutôt que circulaire et de replier le pavillon sur lui même pour le faire rentrer dans une boîte dont le volume reste acceptable.
Les Klipsch, Tannoy, Mauhorn et d’autres encore sont construites ainsi.
Il existe plusieur schémas de repliement qui ont fait leur preuve.

Lord Raleigh avait étudié les tubes courbés dont la section est constante et avait conclu que si la courbe est petite par rapport à la longueur d’onde, ça n’avait pratiquement pas d’influence sur la transmission du son, mais que les vibrations engendrées ont une longueur d’onde de 1,7 fois le diamètre du conduit.

Wilson, lui, a conclu que les trois règles principales du pliage des pavillons sont;
– Les fronts d’ondes ne doivent pas tourner dans le pavillon.
– Le diamètre, ou la largeur lorsque le pavillon est rectangulaire, doit être de 0,6 fois la longueur d’onde de la fréquence la plus basse à transmettre.
– Le front d’ondes doit être accéléré dans les courbes pour préserver sa forme.

Comme pour toute exception au pavillon droit de section circulaire, les principes rigoureux n’ont plus lieu et sont remplacés par des estimations, mais les règles enoncées ci dessus, mises en oeuvre avec le choix d’un matériau suffisamment rigide donnent des résultats tout à fait acceptables.
Les erreurs commises sur les côtes ne doivent pas excéder 5% de la longueur d’onde.

Le repliement en faisant tourner l’onde dans le pavillon est très difficile à réaliser et doit être éliminé d’office.
En réalisant un repliement toujours dans le même plan, la règle consistant à accélérer les ondes dans les courbes pour préserver leur forme est également difficile à réaliser, notamment lorsqu’il y a plusieurs plis, ceci nécessiterait que la section rectangulaire située en avant et dans le coude, devienne trapézoïdale pour revenir à une section rectangulaire différente après le coude.
Je ne me souviens pas avoir observé ce genre de chose dans les enceintes à pavillon du commerce.
Ci-dessous des exemples de repliement: